Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale en Loire-Inférieure
Du 18 juin 1940 au 14 août 1944 et jusqu’au 11 mai 1945 pour la poche de Saint-Nazaire, le département a subi l'occupation allemande. Il eut à déplorer de lourdes opérations militaires.
Nantes
Du 27 juillet 1940 au 2 août 1944, 28 attaques aériennes visant principalement le port de Nantes, afin de réduire l'appareil de guerre de l'occupant, coûtent la vie à 1 800 personnes et en blessent 3 000. Le nombre de maisons détruites ou inhabitables s'élève à 8 000.
Les bombardements les plus meurtriers sont ceux de septembre 1943 (1463 morts, 2500 blessés). Dans l'après-midi du 16, trois vagues d'avions laissent tomber leurs projectiles sur le parc de Procé, Chantenay, Château-Bougon et le centre de Nantes, détruisant notamment la rue du Calvaire, la place Royale et l'Hôtel-Dieu, centre logistique des urgences qui doit alors déménager tant bien que mal à l'hôpital Saint-Jacques.
Une semaine plus tard, le 23 septembre, deux attaques dans la même journée endeuillent encore fortement la ville. Le centre est à nouveau dévasté avec la destruction du temple protestant, des grands magasins Decré, d'une vingtaine de navires des chantiers navals.
Plusieurs bombardements auront encore lieu après le débarquement des alliés en juin 1944 avant que se taisent définitivement les bombes le 2 août 1944, laissant une ville au tiers détruite.
Saint-Nazaire
Fin 1942, la cité est l'objet de bombardements qui touchent le port, les chantiers navals, les voies ferrées et différents quartiers de la ville. Heureusement, dès 1943, une grande partie de la population a été évacuée et beaucoup d'habitants sont donc épargnés, notamment lors de l'attaque du 28 février 1943 où 60 % des immeubles sont détruits et 20 % rendus inutilisables.
La Défense passive
Lors de ces bombardements l'organisation de la Défense passive joue un rôle déterminant de prévention en organisant notamment l'aménagement des caves et la création d'abris et de tranchées où la population doit se réfugier dès que les sirènes sonnent l'alerte. Elle prend également en charge les secours en collaboration avec la Croix-Rouge.
À consulter en ligne
Plusieurs fonds iconographiques couvrant la Seconde Guerre mondiale sont numérisés et consultables en ligne, notamment :
Le fonds des bombardements de Nantes
Le fonds Georges Bourges / Nantes sous les bombardements, septembre 1943
Le fonds Robert Morice / Saint-Nazaire sous les bombardements, février 1943
À lire également :
À lire aux Archives départementales
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Attaques alliées sur Nantes et Saint-Nazaire. Des bombardements et des villes, dans Place publique, n° 87, 2023.
- Paul Caillaud,Les Nantais sous les bombardements, Nantes, 1947.
- Julien Grimaud, « Les ruines des bombardements alliés. Réflexions autour d'un patrimoine impossible », dans Arts, Recherches et Créations, n° 140, 2016, p. 28-33.
- Didier Guyvarc’h, « Septembre 1943, Nantes sous les bombes américaines : une mémoire fragmentée », dans Place publique, n° 63, 2017, p. 64-68.
- Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945 : bombardements de Saint-Nazaire et de l’arrondissement de Saint-Nazaire, Nantes, 2010.