L'expansion du commerce colonial atlantique (1700 - 1790)

Carte du golfe du Mexique et des iles de l’Amérique, tirée du Petit atlas maritime, 1764.
Carte du golfe du Mexique et des iles de l’Amérique, tirée du Petit atlas maritime, 1764. © ADLA

Le 18e siècle voit s'épanouir la colonisation des iles des Antilles commencée au siècle précédent. L'une d'elles, Saint-Domingue , joue un rôle majeur dans le développement du commerce nantais grâce à sa production de sucre (elle est le premier producteur mondial au milieu du 18e siècle) et de café. Nantes se positionne sur le trafic des denrées coloniales grâce aux négociants-armateurs qui n'hésitent pas à entrer dans l'aventure du commerce transatlantique.

Ils investissent dans l'armement de vaisseaux pour le trafic négrier comme pour le trafic en droiture. Ces navires quittent le port de Nantes avec leur équipage de marins mais aussi d'engagés qui, s'ils arrivent à destination, contribuent à peupler le Nouveau monde. À leur retour, les rapports de mer des capitaines au long-cours contenant la description des péripéties du voyage sont enregistrés au siège royal de l'amirauté.

  • Plan de l’habitation (exploitation coloniale) Cottineau à Fort-Dauphin à Saint-Domingue, 1757. ADLA.
    Plan de l’habitation (exploitation coloniale) Cottineau à Fort-Dauphin à Saint-Domingue, 1757. ADLA.
  • Page de garde du journal de navigation du navire négrier la Diligente, 1750. ADLA.
    Page de garde du journal de navigation du navire négrier la Diligente, 1750. ADLA.

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Consulter le journal de navigation du navire négrier la Diligente

Le développement du commerce maritime entraîne celui de la construction navale. En 1783, Nantes est au premier rang de la construction navale du royaume, en tonnage. Les difficultés de navigation sur la Loire dues à l'ensablement progressif du fleuve obligent les plus gros navires à décharger leur cargaison à Paimbœuf, qui devient l'avant-port de Nantes.

Le commerce nantais n'a pas de représentants officiellement chargés de défendre ses intérêts, mais il existe un « général du commerce » qui fait office de chambre de commerce. La justice en matière commerciale est rendue par le consulat qui siège à la bourse du commerce.

Avis et propositions de la Société d'agriculture, de commerce et des arts concernant le commerce de certains produits liés à la traite des noirs, 1792. Fonds de la chambre de commerce de Nantes. ADLA
Avis et propositions de la Société d'agriculture, de commerce et des arts concernant le commerce de certains produits liés à la traite des noirs, 1792. Fonds de la chambre de commerce de Nantes. ADLA

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À consulter en ligne

Des archives numérisées :
Les rapports des capitaines au long cours
Les journaux de bord

Des ressources d’action culturelle et pédagogique :
Le voyage de la Jeannette : récit d'une campagne de traite nantaise en 1743
L'exposition itinérante : L'esclavage et le commerce atlantique au 18e siècle
L’application multimédia : L’expédition du Saint-Édouard

Des articles :
Révoltes d’esclaves à bord de navires négriers nantais, Liens d’archives, mai 2012
Bernard Michon, Le commerce colonial, apanage du pôle de commandement nantais et Les conditions du trafic transatlantique : le rôle primordial des avant-ports de Nantes
La traite négrière nantaise sur patrimonia.nantes.fr

D’autres ressources nantaises
Les œuvres majeures de la collection du musée d’histoire de Nantes en lien avec la traite.
Le site du mémorial nantais de l’abolition de l’esclavage
Nantes et le commerce triangulaire : un parcours dans la ville de Nantes sur patrimonia.nantes.fr

À lire aux Archives départementales

  • Philippe Charon (dir.) Commerce atlantique, traite et esclavage (1700-1848) : recueil de documents des Archives départementales de Loire-Atlantique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018 (ADLA In-4° 4188).
  • Bernard Michon, Le port de Nantes au 18e siècle : Construction d’une aire portuaire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011 (ADLA In-8° 9770)
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Nantes au temps de la traite des Noirs, Paris, 1998 et nlle éd. 2014 (ADLA In-12 785)
  • Maud Villeret, Le goût de l’or blanc. Le sucre en France au XVIIIe siècle, Rennes, 2017 (ADLA In-8° 11233).