L'union à la France (1491-1570)

Lettres patentes confirmant le dauphin François, fils de François Ier, comme duc de Bretagne et proclamant la réunion perpétuelle du duché de Bretagne à la couronne de France (Nantes, août 1532). Archives nationales, musée de l’histoire de France, AE / II / 587.
Lettres patentes confirmant le dauphin François, fils de François Ier, comme duc de Bretagne et proclamant la réunion perpétuelle du duché de Bretagne à la couronne de France (Nantes, août 1532). Archives nationales, musée de l’histoire de France, AE / II / 587.

François II laisse deux filles dont l'aînée, Anne, n'a que douze ans. Elle pense échapper au roi de France Charles VIII en épousant par procuration Maximilien d'Autriche, en vain. Sous le poids des armes, elle doit unir son sort à celui de la France, en épousant le roi en 1491, puis en se remariant avec le successeur de ce dernier, Louis XII, en1499. Leur fille Claude épouse François d'Angoulême, le futur François Ier. En 1524, leur fils devient duc de Bretagne sous le nom de François III. En 1532, à la demande des états de Bretagne, le roi promulgue l'édit d'Union qui sanctionne l'union perpétuelle de la Bretagne au royaume.

Par l'édit d'Union, la Bretagne devient une province du royaume de France. Nantes perd la place de capitale que les derniers ducs lui avaient donnée, mais conserve cependant des institutions importantes : un lieutenant général représentant le gouverneur de Bretagne ; la chambre des comptes, cour de justice compétente en matière domaniale et financière, dont le premier hôtel est construit dans les années 1515-1543, et deux tribunaux (le présidial, l'un des quatre que compte la province, créé en 1552, et le tribunal consulaire, juridiction à compétence commerciale instituée deux ans plus tard en 1554). Cette même année, et pendant quelque temps, Nantes est également, par alternance avec Rennes, le siège du parlement, la plus haute instance judiciaire de la province.

  • Commission délivrée par la reine Anne à son chancelier Philippe de Montauban, aux évêques de Rennes et de Quimper, aux abbés de Paimpont et de Prières, aux sires de Guéméné, de la Bouvardière et de Kerymerch, et à d'autres, pour la représenter à Tournai (1491) - ADLA
    Commission délivrée par la reine Anne à son chancelier Philippe de Montauban, aux évêques de Rennes et de Quimper, aux abbés de Paimpont et de Prières, aux sires de Guéméné, de la Bouvardière et de Kerymerch, et à d'autres, pour la représenter à Tournai (1491) - ADLA
  • Anne de Bretagne représentée en prière dans une enluminure du livre Les grandes heures d’Anne de Bretagne (v. 1505-1510) - ADLA
    Anne de Bretagne représentée en prière dans une enluminure du livre Les grandes heures d’Anne de Bretagne (v. 1505-1510) - ADLA

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À consulter en ligne

Archives numérisées : Trésor des chartes des ducs de Bretagne (série E)

Archives numérisées : Fonds de la chancellerie de Bretagne (série B)

Inventaire du fonds du présidial de Nantes (série B)

Le livre numérisé des Grandes heures d'Anne de Bretagne sur le portail Gallica de la Bibliothèque nationale de France

À lire aux Archives départementales

  • Émile Gabory, L'Union de la Bretagne à la France. Anne de Bretagne Duchesse et Reine, Paris, Plon, 1941 (ADLA, In-8° 419)
  • Dominique Le Page, Michel Nassiet, L'Union de la Bretagne à la France, Morlaix, Skol Vreizh, 2003 (ADLA, In-8° 7581)
  • Dominique Le Page, dir., Pour en finir avec Anne de Bretagne ? Actes de la journée d'étude organisée aux Archives départementales de la Loire-Atlantique le 25 mai 2002, Nantes, Archives départementales de Loire-Atlantique / Conseil général de Loire-Atlantique, 2004 (ADLA, In-8° 2242).