Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale en Loire-Inférieure

Bombardement de Nantes, septembre 1943. Un soldat allemand et des Nantais, devant la fontaine de la place Royale.
Bombardement de Nantes, septembre 1943. Un soldat allemand et des Nantais, devant la fontaine de la place Royale. © ADLA

Du 18 juin 1940 au 14 août 1944 et jusqu’au 11 mai 1945 pour la poche de Saint-Nazaire, le département a subi l'occupation allemande. Il eut à déplorer de lourdes opérations militaires.

Nantes

Du 27 juillet 1940 au 2 août 1944, 28 attaques aériennes visant principalement le port de Nantes, afin de réduire l'appareil de guerre de l'occupant, coûtent la vie à 1 800 personnes et en blessent 3 000. Le nombre de maisons détruites ou inhabitables s'élève à 8 000.

Vue panoramique de la place Royal, Nantes. 1943. ADLA / Georges Bourges
Vue panoramique de la place Royal, Nantes. 1943. ADLA / Georges Bourges

Les bombardements les plus meurtriers sont ceux de septembre 1943 (1463 morts, 2500 blessés). Dans l'après-midi du 16, trois vagues d'avions laissent tomber leurs projectiles sur le parc de Procé, Chantenay, Château-Bougon et le centre de Nantes, détruisant notamment la rue du Calvaire, la place Royale et l'Hôtel-Dieu, centre logistique des urgences qui doit alors déménager tant bien que mal à l'hôpital Saint-Jacques.

Une semaine plus tard, le 23 septembre, deux attaques dans la même journée endeuillent encore fortement la ville. Le centre est à nouveau dévasté avec la destruction du temple protestant, des grands magasins Decré, d'une vingtaine de navires des chantiers navals.

Plusieurs bombardements auront encore lieu après le débarquement des alliés en juin 1944 avant que se taisent définitivement les bombes le 2 août 1944, laissant une ville au tiers détruite.

  • Le port de Nantes. 1944. ADLA
    Le port de Nantes. 1944. ADLA
  • Les magasins Decré, Nantes. ADLA / G. Bourges
    Les magasins Decré, Nantes. ADLA / G. Bourges
  • Les quais détruits. 1944. ADLA
    Les quais détruits. 1944. ADLA

Saint-Nazaire

Fin 1942, la cité est l'objet de bombardements qui touchent le port, les chantiers navals, les voies ferrées et différents quartiers de la ville. Heureusement, dès 1943, une grande partie de la population a été évacuée et beaucoup d'habitants sont donc épargnés, notamment lors de l'attaque du 28 février 1943 où 60 % des immeubles sont détruits et 20 % rendus inutilisables.

  • Saint-Nazaire la nuit du bombardement du 28 février 1943. ADLA
    Saint-Nazaire la nuit du bombardement du 28 février 1943. ADLA
  • Le cinéma Athénée de Saint-Nazaire dont il ne reste que la façade, 1943. ADLA
    Le cinéma Athénée de Saint-Nazaire dont il ne reste que la façade, 1943. ADLA
  • Les nouvelles galeries à Saint-Nazaire. 1943. R. Morice / ALDA
    Les nouvelles galeries à Saint-Nazaire. 1943. R. Morice / ALDA

La Défense passive

Lors de ces bombardements l'organisation de la Défense passive joue un rôle déterminant de prévention en organisant notamment l'aménagement des caves et la création d'abris et de tranchées où la population doit se réfugier dès que les sirènes sonnent l'alerte. Elle prend également en charge les secours en collaboration avec la Croix-Rouge.

  • Bombardement de Nantes, septembre 1943. Deux volontaires de la défense passive au milieu des décombres. ADLA
    Bombardement de Nantes, septembre 1943. Deux volontaires de la défense passive au milieu des décombres. ADLA
  • Magazine La petite Illustration, la Défense passive, 1939. ADLA
    Magazine La petite Illustration, la Défense passive, 1939. ADLA

À lire aux Archives départementales