Les sociétés savantes

La châsse de Françoise de Dinan découverte lors de la démolition de la chapelle des Jacobins et identifiée par Paul Soullard, archéologue et vice-président de la société archéologique et historique de Nantes, 1904. ADLA
La châsse de Françoise de Dinan découverte lors de la démolition de la chapelle des Jacobins et identifiée par Paul Soullard, archéologue et vice-président de la société archéologique et historique de Nantes, 1904. ADLA

La recherche historique en province a longtemps reposé principalement sur les travaux des sociétés savantes, nées pour la plupart dans la première moitié du 19e siècle, à la suite des académies d'Ancien Régime.

La Société académique de Nantes

La plus ancienne société savante du département est la Société académique de Nantes, fondée dès 1798 sous le nom d'Institut départemental. Son but était l'étude des domaines historiques et scientifiques, et la diffusion de ses recherches auprès de ses membres, par l'intermédiaire de séances ou cours publics. La collection de ses Annales, publiées depuis la fin du Premier Empire jusqu'au lendemain de la guerre de 1914-1918, constitue un ensemble documentaire particulièrement intéressant, touchant des domaines très variés (agriculture, industrie, littérature, botanique, histoire…).

L'association se donne aujourd’hui pour objectifs de cultiver les lettres, les sciences, les arts et d'en développer le goût et les applications sur le plan local à Nantes et dans le département de Loire-Atlantique et également dans le cadre national.

  • Pierre Louis Athénas, fondateur de l’Institut départemental. ADLA
    Pierre Louis Athénas, fondateur de l’Institut départemental. ADLA
  • Diplôme de membre de l'Institut départemental de la Loire-Inférieure (an VII). ADLA
    Diplôme de membre de l'Institut départemental de la Loire-Inférieure (an VII). ADLA

La Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique

Fondée en 1845 au cours du congrès annuel de son aînée l'Association bretonne, la Société archéologique regroupe alors 51 membres autour de son président Théodore Nau. Nau, architecte diocésain, et de son vice-président l'abbé Fournier, futur évêque de Nantes. Ses activités, tournées vers l'étude et la conservation des vestiges archéologiques, l'amènent à constituer un musée qu'elle donne dès 1860 au département de Loire-Atlantique (réuni au musée Dobrée en 1899).

Depuis 1859, elle publie un Bulletin annuel qui rassemble nombre d'études historiques effectuées par ses membres. Parmi ceux-ci, on relève les noms de personnalités éminentes, comme le baron de Wismes, le chanoine Cahour, La Nicollière-Teijeiro (archiviste municipal), Léon Maître (archiviste départemental), le chanoine Durville, le numismate Paul Soullard, le commandant Mollat, le docteur Halgan, le chanoine Russon, maître Robert Orceau, Henri de Berranger (archiviste départemental). La collection des bulletins représente une ressource incontournable pour tout historien du département ou même de Bretagne. La société propose par ailleurs régulièrement des conférences historiques aux Archives départementales.

À lire aux Archives départementales

  • Jean-Pierre Chaline, Jean Jacquart, Sociabilité et érudition. Les sociétés savantes en France XIXe-XXe siècles, Edition du C.T.H.S, Paris, 1998, ADLA In-12° 644 .
  • Guiomar (Jean-Yves), Le Bretonisme. Les historiens bretons au XIXe siècle, PUR, Rennes, 2019, ADLA In-8° 11301.
  • Yves Rochcongar, Nantes, des hommes d'utilité publique. Une société savante au XIXe siècle, Nantes : Coiffard Edition, 2010, ADLA In-8° 9669