Quelques conseils pour débuter sa généalogie

© ADLA / fonds Jean Le Govic
© ADLA / fonds Jean Le Govic
Généalogie

La généalogie est une passion pour beaucoup, mais certains hésitent à se lancer, ne sachant pas comment commencer les recherches. Voici des indications sur les premières démarches à effectuer et une présentation de des sources susceptibles d’enrichir les premières investigations.

Les sources à explorer pour débuter sa généalogie

  1. Les papiers et les photos de famille
  2. Les registres paroissiaux et d'état civil
  3. Les autres sources pour aller plus loin

Les papiers et les photos de famille

Dans les greniers ou auprès des « anciens » de la famille, on peut retrouver des informations qui permettront de faciliter les premières recherches pour construire l’arbre généalogique.

  • Les livrets de famille, les livrets militaires seront les bienvenus pour fournir des renseignements sur des lieux de naissances et des filiations tombés souvent dans l’oubli.
  • Les actes notariés fourmillent d’indications précieuses de lieux ou de témoins, lesquels pourront s’avérer utiles pour retrouver la piste d’un aïeul.
  • Les correspondances, les cartes postales donnent parfois des informations sur des parents qui ont quitté la famille et qui profitent d’occasions festives pour donner de leurs nouvelles. Leur nouveau domicile peut ainsi être repéré. Autant d’éléments nécessaires pour suivre une branche perdue et retrouvée.
  • Mais la généalogie n’est pas constituée uniquement avec des documents écrits. Les photographies identifiées permettent notamment de mettre un visage sur les personnages.

Un exemple d'archives privées : un cliché et une correspondance de François Angibaud, soldat mort pour la France pendant la Grande-Guerre

Une fois la récolte de ces documents familiaux effectuée, il convient de mettre en forme le résultat des recherches et de reconstituer l’arbre en y plaçant les divers collatéraux : oncles, tantes et cousins.

Cette seconde phase se fait par écrit pour matérialiser les premières pousses de l’arbre généalogique. Il est primordial de prendre tout de suite les bonnes habitudes dans ces longues recherches. Pour chaque personne retrouvée, on note les lieux (naissance, décès et mariage), les dates et d’une manière générale tous les renseignements que l’on peut retrouver.

Les registres paroissiaux et d'état civil

La phase suivante consiste à remonter le temps en recherchant les aïeux, génération après génération. Pour chacun d’entre eux, on peut reconstituer son état civil (naissance, décès et mariage). La consultation des actes de naissance et de mariage se fait librement passé le délai de 75 ans ; les actes de décès ne sont pas concernés et peuvent être mis à la disposition de chacun sans délai.

Illustration : table alphabétique des naissances, commune d'Abbaretz, 1889
Illustration : table alphabétique des naissances, commune d'Abbaretz, 1889

Une filiation n’est pas toujours simple à établir. Pour être sûr qu’il s’agit des bons individus recherchés, il faut retrouver en priorité l’acte de mariage ou à défaut l’acte de décès. Cette recherche de l’acte de mariage doit obéir à une certaine logique : le point de départ est une naissance d’enfant, le mariage des parents a dû se faire au moins neuf mois avant (attention : ce délai est indicatif, certains se marient le jour de la naissance de leur enfant ou l’enfant est peut-être le dernier d’une fratrie de dix, ce qui entraîne une recherche du mariage bien avant !). Pour affiner ce travail, il faut considérer l’âge de la mère (qui ne peut pas enfanter tout au long de sa vie) inscrit souvent dans l’acte de naissance. Si cette dernière est dite avoir 30 ans, il faut rechercher le mariage des époux entre les 18 ans et les 30 ans de la mère.

Pour faciliter les recherches, il existe depuis 1802 un outil important, les tables décennales. Ces tables, établies dans chaque commune, recensent les naissances, mariages, décès des personnes par tranche de dix années. Les mariages ne sont pas toujours célébrés dans les communes de naissance des enfants mais le plus souvent dans la commune de naissance de l’épouse. On peut être ainsi amené à rechercher dans les communes voisines et à élargir petit à petit le cercle de celles-ci avant de retrouver l’acte désiré.

L’état civil est un héritage de la Révolution et date de 1792. Auparavant, les prêtres tenaient des registres paroissiaux et établissaient des actes de baptême, de sépulture et de mariage qui établissaient, comme l’état civil, la filiation. Ces registres sont, pour la plupart, tenus depuis la seconde moitié du 17e siècle.

Illustration : extrait du registre paroissial de Saint-Guénolé / Batz, années 1637-1664
Illustration : extrait du registre paroissial de Saint-Guénolé / Batz, années 1637-1664

Registres paroissiaux et d'état civil en ligne

Les actes des baptêmes, mariages et sépultures jusqu'en 1792, puis actes des naissances, mariages, promesses de mariages et décès depuis 1793 jusqu'en 1922, des paroisses et communes de Loire-Atlantique.

Tables décennales depuis la Révolution jusqu'en 1922 des registres d'état civil des communes de Loire-Atlantique.

Consulter les registres paroissiaux et d'état civil

Les autres sources pour aller plus loin

La généalogie peut aller plus loin que la simple recherche de filiations. Les archives publiques conservent ainsi de nombreux documents qui offrent la possibilité de rentrer un peu dans l’intimité de lointains parents et d’enrichir les connaissances sur les familles.

Citons pour exemples :

Archives numérisées

Les répertoires de notaires (enregistrement chronologique des actes passés devant les notaires)

Les tables alphabétiques des successions et absences, établies par les bureaux de l'administration de l'enregistrement de Loire-Atlantique, depuis 1791 jusque vers 1945 ;

Les registres de matricules militaires des hommes âgés de 20 ans recensés par les bureaux d'Ancenis et de Nantes de 1878 à 1921 ;

Les registres de matricules des gens de mer recensés par les quartiers de Bourgneuf-en-Retz, Le Croisic, Nantes, Paimboeuf et Saint-Nazaire de 1700 à 1929.

Consulter tous les fonds numérisés