Au moment de l'union, la richesse de la Bretagne est notoire. Le pays nantais y est pour beaucoup, avec son atout majeur que constitue le port de Nantes où affluent des vaisseaux de tous pays étrangers, anglais, hollandais et surtout espagnols. Au premier rang de cette dernière nation, largement représentée depuis la fin du 15^e siècle, André Ruys représente le marchand emblématique du 16^e siècle, inséré dans la bourgeoisie de sa ville et dont les activités à la fois commerciales, bancaires et politiques illustre le dynamisme des négociants nantais. Par la Loire, le port de Nantes peut échanger avec un vaste arrière-pays, jusqu'au cœur même du royaume ; vers l'ouest, c'est l'océan qui ouvre au grand cabotage, vers l'Espagne, l'Angleterre, les Flandres. C'est surtout autour du sel de la baie de Bourgneuf et du pays guérandais que s'organisent les échanges, par l'intermédiaire du Croisic, le premier port réellement maritime du pays.

Le 16^e siècle marque un tournant dans l'administration de la ville Nantes, dotée en 1559 par le roi Henri II d'un corps municipal, ancêtre du conseil municipal dont le premier maire, Geoffroy Drouet, est élu en 1564. Les règnes de Louis XIII et surtout de Louis XIV sont d’une manière générale une période de reconstruction économique pour le pays nantais basée d'abord sur la création de nouvelles institutions. L’établissement des juridictions des eaux et forêts et de la monnaie complète l'organisation judiciaire en même temps que, dans le domaine de la santé et de l'assistance, on crée dans les principales villes des hôpitaux généraux. De nombreux ordres religieux s'établissent dans la province, dont la double mission sociale et éducative permet le développement d'aumôneries, de collèges et de séminaires.

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Zoom sur un élément de mosaïque

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