Jugement d’un cas de rupture de fiançailles, pour « défaut d’amour », 1639

Photographie du bail manuscrit. Transcription disponible en dessous.

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    • Jugement d’un cas de rupture de fiançailles, pour « défaut d’amour ». Sentences du tribunal de l’officialité de Nantes (juridiction ecclésiastique), 1639.

      Entre Jan Lebreton, demandeur, présant, Boynier

      procureur, Boylesve advocat, et Jacquette Poullain, deffanderesse, Mellet

      procureur, Pagès advocat, qui demoure d’accord

      des promesse de mariage dont est question

      et avoir receu des arrêts du demandeur qu’elle

      offre luy randre, ne le pouvant aymer

      et ne le vouloir espouser.

      Sur quoy, partyes ouyes, leur est

      acte décerné de leurs dires et déclarations

      et en consequance, et en ce qui est

      des pactions[1] matrimonialles, elles sont

      envoyées hors procès, et neanlmoings

      est ladite deffenderesse condempné randre

      les arrês audit demandeur et aux despans,

      modérez à trante soulz, sauf

      au demandeur à ce pourveoir pour ses

      domages et intérestz par luy pretanduz

      devant les juges séculiers, et acte

      decerné de l’offre réelle faicte par

      ledit Mellet oudit nom des deux pièces

      de vingt soulz pour les arrês du

      demandeur et de trante soulz pour les depans.

      [1] Paction : accord, convention